En été, on remarque les gros, en hiver les maigres.
Au printemps, par temps clair et ensoleillé on perçoit le jeune feuillage, et sous la pluie froide, les ramures encore nues.
Pour savoir comment s’est déroulée une soirée conviviale, il suffit à celui qui est resté de regarder la disposition des assiettes et des tasses, des verres et des plats.
Pour faire sa cour, un principe : se mettre en sept ; se mettre en sept autour de celle que l’on désire.
Le regard est ce qui reste au fond de l’être humain.
Walter Benjamin
Sens unique
1928
Traduction et adaptation : Hélène Colette Fontaine
Edition : images pensées
METATEXTES
Phrase très difficile !
1/ Le mot allemand « Neige » veut dire « fond de bouteille ». Lacoste a essayé une traduction proche du texte, mais qui ne veut pas dire grand-chose. Joly, pas mieux. Moi, pas merveilleux, mais ça me plait quand même mieux.
2/ En plus, le mot « Mensch » veut dire « homme » au sens d’être humain ». Si on traduit par « homme », et étant donné la phrase précédente, on comprend « homme » par opposition à « femme ». Mais c’est faux. Donc je choisis « être humain », même si ce n’est pas très joli.
Texte original [texte_original]
Optiker
Im Sommer fallen die dicken Leute auf, im Winter die dünnen.
Im Frühling gewahrt man bei hellem Sonnenwetter das junge Laub, im kalten Regen die noch unbelaubten Äste.
Wie ein gastlicher Abend verlaufen ist, das sieht an der Stellung der Teller und Tassen, der Becher und Speisen, wer zurückblieb, auf einen Blick.
Grundsatz der Werbung : sich siebenfach machen ; siebenfach sich um die stellen, die man begehrt.
Der Blick ist die Neige des Menschen
Utilisés de manière courante jusqu’à la deuxième guerre mondiale, les stéréoscopes, zograscopes, magnascopes et autres visionneuses permettaient de regarder des photographies, dessins et gravures en jouant sur les effet d’optiques.