La guerre cognitive intègre des capacités cybernétiques, éducationnelles, psychologiques et d’ingénierie sociale pour parvenir à ses buts. Les médias sociaux jouent un rôle central en tant que force démultiplicatrice et sont un outil puissant pour exploiter les émotions et renforcer les biais cognitifs. Un volume et une rapidité d’information sans précédent submergent les capacités cognitives individuelles et encouragent le “thinking fast”, le « penser vite », (réflexivement et émotionnellement) par opposition à un « thinking slow », un « penser lentement » (rationnellement et judicieusement). Les médias sociaux induisent aussi une approbation sociale, où les individus imitent et affirment les actions et les croyances des autres pour s’intégrer, créant ainsi des chambres de résonance au conformisme et à la pensée unique. Modeler les perceptions est la seule chose qui compte ; les opinions critiques, les vérités qui dérangent, les faits qui contredisent le narratif dominant doivent être supprimés en un clic ou en modifiant les algorithmes.
Laura Ruggeri, lire la suite