Au Musée d’art contemporain (MOCA), à Los Angeles, un immense drapeau carnassier aux extrémités déchirées était secoué par un vent artificiel produit par d’énormes ventilateurs.
Il n’y avait pas de visiteurs à l’exposition. A un moment, j’ai pensé que dans cet immense espace j’étais totalement seul. Mais bientôt j’ai remarqué deux personnes habillées de robes noires déchirées, qui se déplaçaient lentement, dans une semi-obscurité, essayant désespérément de s’accrocher aux murs. Le dos courbés, ils passaient le long de la librairie juste à côté de l’endroit où quelqu’un avait mit un écriteau sur le mur qui disait : « je ne peux pas respirer ! ».
« Je ne peux pas écrire ! », j’ai pensé. Ce qui pour moi est presque la même chose que de ne pas pouvoir respirer.
Andre Vltchek, lire la suite